Le perfectionnisme et les symptômes intériorisés chez des étudiants universitaires en relation d’aide : le rôle médiateur du soutien social perçu
Référence
Bélanger J, Campeau G, Goulet J, Yale-Soulière G, Turgeon L, Plusquellec P. (2023). Le perfectionnisme et les symptômes intériorisés chez des étudiants universitaires en relation d’aide : le rôle médiateur du soutien social perçu. Revue canadienne des sciences du comportement, 56(3), 265-276.
Résumé
La santé psychologique étudiante constituait déjà un enjeu important avant même l’avènement de la crise liée à la Covid-19. Les étudiants universitaires sont exposés à des niveaux de stress psychologique élevés. Parmi les dimensions étudiées en lien avec le bien-être psychologique étudiant, le perfectionnisme est de plus en plus exploré dans la littérature. Bien que le perfectionnisme puisse être adaptatif, il peut aussi constituer un facteur de vulnérabilité au stress lorsque les attentes et les aspirations dépassent les ressources de l’étudiant. Par ailleurs, la littérature a montré à plusieurs reprises le rôle du soutien social pour une bonne santé psychologique. La présente étude porte sur les effets médiateur et modérateur du soutien social sur la relation entre le perfectionnisme (orienté vers soi et prescrit socialement) et les symptômes intériorisés (anxiété et dépression) chez des étudiants universitaires. Des données longitudinales ont été recueillies à trois temps de mesure auprès de 60 étudiants au baccalauréat à l’Université de Montréal. Dans un premier temps, les analyses corrélationnelles ont montré que le perfectionnisme prescrit socialement est lié aux symptômes anxieux au temps 1 et au temps 3, ainsi qu’aux symptômes dépressifs au temps 1. Le soutien social perçu est associé négativement aux symptômes anxieux et dépressifs. Des analyses de régression linéaire n’ont pas montré que le perfectionnisme orienté vers soi et le perfectionnisme prescrit socialement sont associés à une augmentation des symptômes anxieux et dépressifs à travers le temps. Des analyses de médiation ne permettent pas de montrer que le soutien social joue un rôle médiateur sur la relation entre le perfectionnisme et les symptômes intériorisés des étudiants. Enfin, des analyses de modération ne permettent pas de confirmer le rôle du soutien social comme modérateur du lien entre le perfectionnisme et les symptômes d’anxiété et de dépression.
DOI
https://doi.org/10.1037/cbs0000362