Scéance datablitz M : Réalités familiales, implication parentale et adaptation positive des enfants
Nous remercions Éléonore Chavignon pour la modération de cette séance de datablitz.
Communication 1 : L’adaptation socio-affective des enfants issus de familles monoparentales : quels rôles jouent le revenu et les pratiques parentales ?
Par Rosalie Vézina, Katherine Pascuzzo et Marie-Josée Letarte
Résumé de la communication : Bien que la monoparentalité soit reconnue comme étant associée aux difficultés d’adaptation de l’enfant, ce lien n’est pas direct (Abada et Gillespie, 2007). Les pratiques parentales et les ressources familiales sont parmi les variables explorées pour mieux comprendre les processus impliqués (Waldfogel et al., 2010). Or, notre compréhension du rôle joué par des pratiques parentales spécifiques et le revenu familial demeure limitée. L’objectif de cette étude est donc d’explorer si la discipline, la chaleur, les comportements de stimulation et le revenu familial sont des médiateurs du lien entre la monoparentalité et le développement socioaffectif des enfants âgés de 5 ans (M = 57,3 mois; 62 % des garçons). L’échantillon est composé de 307 parents (87 % des mères), dont 44 en contexte de monoparentalité. Les résultats d’analyses comparatives ont d’abord permis de soulever les différences entre les caractéristiques des parents et des enfants issus de familles monoparentales et biparentales. D’abord, une seule différence a été identifiée quant aux pratiques parentales : les parents monoparentaux présentent des scores plus faibles de stimulation à la littératie. Concernant les ressources familiales, les parents monoparentaux rapportent un revenu plus faible. Finalement, les enfants de parents monoparentaux présentent un niveau plus élevé de problèmes de comportements extériorisés. Ensuite, les résultats d’analyses de régression ont relevé un seul effet significatif de médiation : les parents de familles monoparentales sont plus à risque de présenter un plus faible revenu, ce qui explique, à son tour, un niveau plus élevé de problèmes extériorisés chez les enfants. La nécessité de soutenir les parents en contexte de monoparentalité et à faible revenu afin de minimiser les impacts sur les manifestations comportementales de leurs enfants sera discutée.
Communication 2 : Le temps d'écran idéal : un atout pour le développement global d’enfants d'âge préscolaire
Par Marie-Andrée Binet, Mélanie Couture, Gabrielle Garon-Carrier et Caroline Fitzpatrick
Résumé de la communication : Les jeunes enfants ont désormais un accès sans précédent aux écrans. Étant donné les risques d’une surutilisation des écrans pour le développement global, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) suggère de limiter le temps passé devant les écrans à une heure par jour chez les enfants d’âge préscolaire. L’objectif de cette étude est donc d’examiner si un temps d’écran inférieur au seuil de 1 h/jour est associé à un développement optimal des habiletés motrices, langagières, cognitives et socio-affectives des enfants d’âge préscolaire. Cette étude suit un devis prospectif et utilise des données recueillies auprès de familles avec un enfant de 2 à 5 ans, participant à la Nova Scotia Media Use Study (N. = 315). Les parents ont rempli le Media Assessment Questionnaire (Barr et al., 2020) en ligne alors que les enfants participants étaient âgés de 3,5 ans en moyenne. Ce questionnaire comporte des items sur le temps d’écran moyen (h/jour) de l’enfant, son sexe et le niveau d’éducation du parent. Le niveau d’affectivité négative de l’enfant a été mesuré à l’aide du Child Behavior Questionnaire. À 4,5 ans, les parents ont rempli le Ages and Stages Questionnaire, qui mesure différentes dimensions du développement de l’enfant (motrice, langagière, cognitive et socioaffective) et qui permet également d’obtenir un score de développement global. Les résultats montrent qu’un temps d’écran inférieur au seuil de 1 h/jour est associé à des scores supérieurs sur l’échelle de communication et sur l’échelle de développement global, en contrôlant pour le sexe et l’affectivité négative de l’enfant et le niveau d’éducation du parent. Ces résultats appuient les recommandations formulées par l’OMS qui suggèrent de limiter le temps d’écran des enfants d’âge préscolaire. Les familles sont encouragées à établir un plan médiatique familial afin de permettre aux enfants de bénéficier du plus grand nombre possible d’apprentissages et d’interactions sociales. Par ailleurs, des habitudes médiatiques saines établies dès la petite enfance favorisent une utilisation saine aux stades ultérieurs de développement. Dans une optique de réduction des méfaits, encourager une utilisation rationnelle des écrans dès l’enfance pourrait permettre de minimiser les risques pour la santé et le bien-être.
Communication 3 : Comment la consommation problématique parentale influence-t-elle les problèmes de comportement des jeunes âgés de 6 à 12 ans ?
Par Lory-Alyson Fortier, Marie Josée Letarte, Myriam Laventure, Claudia Dufour et Mathilde Garneau
Résumé de la communication : Cette étude porte sur les enfants dont les parents ont une consommation problématique. Pour les enfants, vivre avec un parent toxicomane les rend plus susceptibles d’avoir des problèmes intériorisés et extériorisés (Romanowicz et al., 2019; Seay, 2020; Wasserman et al., 2021). L’objectif de l’étude est donc de comprendre les médiateurs (mécanismes) qui expliquent ce lien entre la consommation problématique des parents et l’intensité des problèmes de comportement des enfants. L’échantillon de l’étude comprend 77 enfants âgés de 6 à 12 ans et leurs parents qui participent au programme Cap sur la famille dans le cadre du traitement de leur consommation problématique. D’abord, dans notre échantillon, il n’y a pas de liens directs entre la consommation problématique des parents et les problèmes de comportement des enfants. Nous avons ensuite effectué des régressions linéaires multiples qui montrent que l’irritabilité, la discipline inconstante, le fonctionnement familial, les attitudes parentales hostiles et les attitudes parentales négligentes sont liés au problème de comportement des enfants. Toutefois, seule l’irritabilité était significativement associée à la consommation problématique des parents et aux problèmes de comportement des enfants, suggérant qu’un lien indirect entre la consommation problématique des parents et les problèmes de comportement des enfants passerait par l’irritabilité des parents. Ainsi, il pourrait être important de travailler l’irritabilité, plus précisément la gestion des émotions et l’autocontrôle des parents consommateurs afin de prévenir d’éventuels problèmes de comportement chez les enfants.
Communication 4 : L’influence des fonctions exécutives sur les problèmes extériorisés par l’entremise de la relation parent-enfant
Par Cynthia Santacroce, Mélanie Lapalme, Marie-Josée Letarte et Michèle Déry
Résumé de la communication : Le résumé de cette communication n’est pas disponible.