Au coeur du GRISE – un entretien avec Marie-Pierre Villeneuve

Avril 2022

Chaque mois, nous vous proposons une incursion au coeur du Groupe de recherche et d’intervention sur les adaptations sociales de l’enfance (GRISE), par le biais d’un entretien avec un de nos membres chercheurs. Ce mois-ci, nous avons discuté avec Marie-Pierre Villeneuve, qui est professeure adjointe au département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke et membre chercheuse régulière du GRISE.

Comment soutenir le désistement de la délinquance grave et persistante à l’adolescence ?

Initiée tôt aux histoires de son grand-père policier, Marie-Pierre a rapidement développé un intérêt marqué à mieux comprendre pourquoi les gens commettent des délits, puis comment l’intervention auprès d’eux peut représenter un point tournant dans leur vie. Durant son baccalauréat en psychologie, elle a eu un véritable coup de cœur pour les cours portant sur la délinquance sexuelle, notamment pour un cours plus spécifique sur l’intervention familiale auprès d’adolescents auteurs d’infractions à caractère sexuel. C’est cette problématique qui a orienté le sujet de sa maitrise en service social, alors qu’elle s’est intéressée plus spécifiquement au vécu des parents d’adolescents auteurs d’infractions à caractère sexuel et à comment les soutenir pendant et après le dévoilement. Au doctorat, Marie-Pierre a élargi son champ d’expertise en s’intéressant plus largement à la délinquance grave des adolescents et aux interventions à privilégier pour mieux soutenir le désistement. Ses projets actuels tournent donc autour du désistement et de la réintégration sociale et communautaire des adolescents et des jeunes adultes judiciarisés, notamment sur les changements identitaires qui y sont associés. Elle entamera sous peu un nouveau projet, visant à évaluer un programme de prévention de la criminalité axé sur le partenariat entre les acteurs du système judiciaire, les ressources communautaires et les intervenants psychosociaux. Elle collabore aussi à l’implantation et à l’évaluation d’un nouvel outil clinique évaluant le risque de récidive, mais aussi les forces des adolescents auteurs de délits, afin de mieux soutenir les pratiques professionnelles.

Marie-Pierre discute du processus de sortie de la délinquance grave dans cet épisode d’Adaptation, le balado du GRISE :

 

ÉCOUTER L’ÉPISODE COMPLET ICI

 

La recherche pour apporter sa contribution

Marie-Pierre a choisi une carrière en recherche pour combler son désir de mieux comprendre l’arrêt des comportements délinquants, mais surtout pour avoir une contribution significative et positive dans la société. Elle apprécie particulièrement le contact et l’accès privilégié au vécu des gens que la recherche lui permet d’avoir.  « Pour mieux aider les gens qui vivent des difficultés, ça prend des gens qui font de la recherche pour mieux comprendre ce qu’ils vivent, puis pour aider les autres à mieux comprendre ce vécu et, ultimement, pour améliorer les pratiques ».

 

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Propos mis en texte par Anne-Marie Ducharme, étudiante au doctorat en psychoéducation et membre étudiante du GRISE.

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