Amélie Richard
Professeure adjointe, département d'enseignement préscolaire et primaire, Université de Sherbrooke
Membre régulier
Formation
- (2021) Doctorat (Médecine expérimentale). Université Laval
- (2014) Microprogramme de deuxième cycle (Éthique appliqué – santé). Université Laval
- (2005) Maîtrise (Orthophonie). Université Laval
- (2002) Baccalauréat (Multidisciplinaire : anthropologie sociale et culturelle, psychologie, philosophie pensée critique/dialogue). Université Laval
Biographie
La recherche est un moyen, un moyen de mieux comprendre, de donner du sens et surtout, de se placer, humblement, dans une démarche de remise en question et d’amélioration continue. L’humilité intellectuelle, mais aussi l’ouverture et le respect devraient en être les guides. Le monde qui nous entoure est multidimensionnel et complexe, qui sommes-nous pour prétendre arriver à le saisir par nos théories et nos outils? Chaque phénomène peut être perçu de multiples façons, est apparu à la suite d’une diversité de causes et continue d’être influencé par une myriade d’éléments. Notre cheminement et le rôle que nous avons la chance infinie d’occuper nous amènent néanmoins à tenter de comprendre, d’expliquer, d’accompagner. Qui plus est, poser des actions en ce sens devient un impératif des recherches que nous menons…
C’est ici qu’apparaissent les champs qui me passionnent et qui, pour moi, sont bien plus que des objets d’étude. D’abord, la pratique réflexive et la pensée critique ou, plus largement, la formation de la pensée. La pensée est au cœur de nos représentations, de nos relations et de notre identité. Tantôt logique et raisonnement, tantôt créativité et sensibilité, cette pensée est complexe et, elle aussi, multidimensionnelle. Les définitions plus contemporaines de la pensée critique ou du « bien penser » nous aident maintenant à réaliser que, sans certaines attitudes et dispositions, il devient hasardeux de prétendre à une quelconque validité. Les principes d’humilité et d’ouverture prennent ici tout leur sens et permettent à la pensée critique, créative, attentive de s’épanouir dans une visée éthique, de vie bonne avec et pour autrui, dans des institutions justes1.
C’est par l’autre qu’on arrive à multiplier les points de vue et atteindre une meilleure compréhension de ce qui nous entoure. C’est pour l’autre qu’on s’engage dans cette démarche, au-delà des défis et des difficultés. C’est avec l’autre qu’on y arrive, de plus en plus, humblement. La collaboration s’insère ici de façon presque intuitive, deuxième champ de recherche qui se pose comme une nécessité, un incontournable. La collaboration nous aide à cerner avec davantage d’acuité, de précision et de richesse. Elle favorise également un regard extérieur et critique, crucial pour le développement de la pensée. Objet d’étude, méthodologie de recherche et philosophie d’intervention, la collaboration est au cœur de mes recherches et de mes préoccupations depuis plusieurs années.
De façon plus pragmatique, je m’intéresse ainsi à la formation de la pensée et du raisonnement des professionnel·les et futur·es professionnel·les qui interviennent auprès des jeunes et des familles et ce, d’un point de vue collaboratif. Comment pouvons-nous apprendre à mieux réfléchir ensemble, avec et pour les personnes, afin de répondre de façon concertée, cohérente et sensible, à leurs besoins? Le caractère transversal de ces préoccupations a des échos dans l’ensemble des trois axes du GRISE, avec une certaine prédominance dans l’axe 1.
1 Ricœur, P. (1990). Soi-même comme un autre. Seuil