Au coeur du GRISE – un entretien avec Marie-France Morin

Août 2022

Chaque mois, nous vous proposons une incursion au coeur du Groupe de recherche et d’intervention sur les adaptations sociales de l’enfance (GRISE), par le biais d’un entretien avec un de nos membres chercheurs. Ce mois-ci, nous avons discuté avec Marie-France Morin, qui est professeure titulaire au département d’études en adaptation scolaire et sociale de l’Université de Sherbrooke et membre chercheuse régulière du GRISE.

Être portée par la passion

Marie-France a été initiée à l’univers de la recherche dès son baccalauréat en enseignement, en tant qu’assistante de recherche. Elle a vite été fascinée par ce monde et a alors entrepris une maitrise, puis un doctorat, où elle pouvait combiner deux passions : l’enseignement et la recherche. Elle-même étant personnellement interpellée par la lecture et l’écriture, elle a étudié l’apprentissage de l’écriture en maternelle et en première année au doctorat, le point de départ de sa carrière comme chercheuse. « Ça a été mon coup de cœur et depuis, je suis toujours fascinée par ce que les élèves manifestent comme idées sur l’écrit, à quel point ils apprennent d’une façon étonnante. Mieux comprendre comment les élèves apprennent à produire des lettres, mots, des phrases, des textes et comment l’école peut les soutenir sont les buts qui sous-tendent mon métier de chercheuse ؜؜ ».   Parce que l’apprentissage de l’écriture est un processus complexe et ayant son lot de défis, Marie-France est portée par le fait que son travail soit « une pierre au monument, pour la réussite de tous les élèves à l’école ».

Marie-France discute de l’apprentissage de l’écriture et des difficultés rencontrées dans cet épisode d’Adaptation, le balado du GRISE :

Écouter l’épisode complet ici

L’apprentissage de l’écriture : un espace de découvertes et de liberté

Marie-France a plusieurs recherches en cours qui sont caractérisées par de nombreuses collaborations au GRISE et à l’international. Par ses recherches, elle s’intéresse notamment aux outils numériques pour étudier plus finement l’écriture et améliorer son apprentissage en France et au Québec, aux différents contextes d’enseignement qui visent à soutenir différents profils d’élèves et à la prévention des difficultés scolaires en lecture et en écriture en maternelle.  Par ses travaux de recherche, elle souhaite faciliter le parcours d’apprentissage de chacun des élèves : « Apprendre à maitriser l’écrit est un parcours de découvertes et de tentatives, et j’aimerais tant que pour chaque élève, les situations d’écriture ne se réduisent pas à une activité scolaire qui génère des difficultés ou des réprimandes négatives, sources de découragements ou d’évitements, mais correspondent plutôt à des moments où les essais et les erreurs sont permis, où le sentiment de compétence est valorisé. Ainsi, tous les élèves progresseraient dans la compréhension de l’écrit et en arriveraient à bien maitriser cet outil pour non seulement réussir à l’école mais dans la vie. L’écriture est un outil développé par l’humain pour mieux communiquer et pour être plus libre. C’est vraiment ce que je voudrais mettre de l’avant, ultimement ».

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