Symposium Q : Victimisation fondée sur le genre, l’identité de genre et l’orientation sexuelle : comment favoriser l’adaptation des jeunes en misant sur leurs capacités et leurs environnements?

 

Responsable du symposium : Alexa Martin-Storey

Résumé du symposium : En fonction des normes socioculturelles, les jeunes sont particulièrement susceptibles de subir de la victimisation entourant le sexe, le genre ou l’orientation sexuelle. Ce symposium a pour objectif de sensibiliser les personnes intervenantes sur le vécu de groupes de jeunes particulièrement vulnérables à ce type de victimisation: les jeunes de la diversité sexuelle et de genre et les filles. Les trois présentations couvriront plus particulièrement la victimisation liée au genre et à l’orientation sexuelle, de même que le slut shaming. Elles porteront sur la façon dont les jeunes concernés survivent et s’épanouissent et sur les stratégies à mettre en place dans leurs environnements pour soutenir leur résilience.

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Communication 1 : La résilience des jeunes trans et non-binaires  : comment la favoriser dans une perspective écosystémique ?

Par Julie Christine Cotton

Résumé de la communication : La stigmatisation et le manque de soutien et de reconnaissance peuvent considérablement fragiliser le bien-être des jeunes trans et non-binaires (Pullen Sansfaçon et al., 2021). Certains facteurs peuvent toutefois favoriser leur résilience, comme les sentiments d’appartenance communautaire et de fierté (Hendricks et Testa, 2015). Cette présentation vise d’abord à mieux comprendre la diversité de genres chez les jeunes et certains enjeux de bien-être associés. Dans une perspective écosystémique, elle vise ensuite à explorer certaines stratégies favorisant la résilience des jeunes trans et non-binaires. Pour ce faire, une étude menée auprès de 466 jeunes LGBTQ+ québécois âgés de 14 à 19 ans, dont 331 jeunes trans et non-binaires, sera mise à profit. La satisfaction de ces jeunes à l’égard de leur apparence, de leurs relations familiales et d’amitié sera explorée, de même que la relation entre cette satisfaction et leur bien-être (dépression, anxiété). Les principales implications de cette présentation sont de fournir des informations sur la meilleure façon de répondre aux besoins uniques des jeunes trans et non binaires. En particulier, les participants apprennent les difficultés rencontrées par ces jeunes et les moyens de les aider à survivre et à s’épanouir. 

 

Communication 2 : Mécanismes d'épanouissement chez les jeunes de minorités sexuelles : quel est le rôle des éducateur.rice.s et professionnel.le.s ?

Par Alexa Martin-Storey

Résumé de la communication : La recherche montre que les jeunes de minorités sexuelles, les jeunes qui ressentent une attirance pour le même sexe ou qui adoptent des comportements romantiques ou des identités révélatrices de ces attirances (telles que les identités gaies, lesbiennes bisexuelles ou pansexuelles) rencontrent des obstacles importants dans les contextes scolaires (Hazel et al., 2019; Poteat et Anderson, 2012). En même temps, un nombre croissant d’études nous montre le rôle essentiel que le personnel éducateur et autres professionnels scolaires peuvent jouer pour soutenir l’adaptation des jeunes de minorités sexuelles à l’école (Kosciw et al., n.d.; Tompkins et al., 2017). Le but de cette présentation est de discuter les informations sur les expériences des jeunes de minorités sexuelles en nous concentrant sur les différentes façons de rendre les environnements scolaires plus sûrs pour toutes les personnes adolescentes. Nous fournissons des informations sur les populations de minorités sexuelles en nous concentrant sur la décomposition de la terminologie. Nous discutons, en particulier, du rôle du personnel enseignant, des pratiques scolaires et de la politique scolaire qui sont associés à une adaptation plus positive chez les jeunes de minorités sexuelles. Les participants quittent cette présentation avec une meilleure compréhension de qui sont les jeunes de minorités sexuelles, des types de défis qu’ils vivent en milieu scolaire, ainsi que les facteurs qui favorisent une adaptation positive au sein de cette population (adultes de soutien, programmes inclusifs, occasions de plaidoyer et de soutien). 

 

Communication 3 : Slut-shaming : qu’est-ce que c’est et comment l’aborder ?

Par Stéphanie Boutin et Alexa Martin-Storey

Résumé de la communication : Le slut-shaming est un terme de la langue populaire qui réfère à la sanction sociale que reçoivent les filles qui sont plus actives sexuellement, de manière réelle ou perçue, que ce qui est considéré comme acceptable (Sweeney, 2017). Puisque la stigmatisation de ces filles est liée à de la détresse psychologique (Martin-Storey et al., soumis), il est nécessaire de sensibiliser et d’éduquer à la fois les adolescents et les adolescentes et également les adultes qui les entourent à cette forme de victimisation. Dans le cadre d’un projet de recherche en partenariat avec le Secrétariat à la condition féminine et deux ministères du gouvernement du Québec, des groupes d’adolescentes, de parents d’adolescentes et de personnes intervenantes scolaires (enseignantes, psychoéducatrices, psychologues, conseillères pédagogiques, membres de la direction) ont été rencontrés pour discuter du slut-shaming. Les données qualitatives de ces rencontres sont utilisées pour cette présentation. En plus de mieux comprendre le phénomène du slut-shaming, la présentation vise à explorer les différents messages d’éducation et les ressources à mettre en place qui ont été proposés par les personnes ayant participé aux groupes de discussion. Elle aborde, entre autres, les formes de soutien qui aident les filles ayant vécu du slut-shaming, le rôle des personnes intervenantes scolaires dans ces situations, ce qui facilite la demande d’aide des victimes et les interventions ayant été efficaces. Cette présentation permet ainsi d’énoncer des pistes d’actions favorisant l’adaptation positive des personnes affectées par le slut-shaming.