Documenter les diverses facettes des expériences de violence sexuelle subie en milieu universitaire québécois par les étudiants et les étudiantes issues des minorités sexuelles et de genre et relever les bonnes pratiques de prévention et d’intervention […]
Chercheur.e principal.e :
Geneviève PaquetteCochercheur.es :
Manon Bergeron, Alexa Martin-StoreyÉtat du projet :
TerminéDates :
mars 2018 - décembre 2019Résumé :
Des études américaines récentes réalisées en contexte d’enseignement postsecondaire montrent que les étudiants et les étudiantes transgenres sont de 2 à 4 fois plus à risque de violence sexuelle que leurs condisciples cisgenres hétérosexuels (Coulter, Mair, Miller, Blosnich, Matthews et McCauley, 2017; Johnson, Matthews et Napper, 2016; Richardson, Armstrong, Hines et Palm Reed, 2015). De même, les étudiants et étudiantes provenant de la diversité sexuelle (par ex. : gays, lesbiennes, bisexuels, etc.) sont 2 à 3 fois plus à risque de violence sexuelle que leurs pairs (Ibid.). Plus près de nous, des analyses secondaires de la banque de données de l’Enquête sur la sexualité, la sécurité et les interactions en milieu universitaire (ESSIMU) ont permis d’établir les mêmes grandes tendances au Québec. Rappelons que l’ESSIMU a été conduite à l’hiver 2016 dans six universités québécoises auprès des étudiants, des étudiantes et des membres du personnel et documentait la violence sexuelle subie entre des personnes de la communauté universitaire (Bergeron, Hébert, Ricci, Goyer, Duhamel, Kurtzman et al., 2016). Les résultats montrent que les personnes étudiant dans les universités et appartenant aux minorités sexuelles et de genre sont plus à risque de vivre de la violence sexuelle en milieu universitaire, mais que des variations de ce risque selon la forme de violence sexuelle existent entre certains sous-groupes de personnes appartenant à diverses minorités sexuelles et de genre. Ces variations doivent être mieux comprises afin de fournir des pistes d’intervention efficace. Le projet vise deux objectifs : 1. Décrire le contenu de récits qualitatifs recueillis dans le cadre d’une recherche sur la violence sexuelle en milieu universitaire auprès des étudiants et étudiantes de la diversité sexuelle et de genre. 2. Procéder à une recension des meilleures pratiques de prévention et d’intervention en matière de violence sexuelle auprès des étudiants et étudiantes de la diversité sexuelle et de genre en milieu d’enseignement supérieur. Les résultats de l’étude québécoise de Martin-Storey et al. (2018) mettent en relief différents aspects de la vie universitaire devant être ciblés par les interventions de prévention de la violence à caractère sexuel afin d’offrir un milieu sécuritaire aux personnes LGBTQ étudiant en milieu d’enseignement supérieur. Par ailleurs, des recherches qualitatives sont nécessaires afin de mieux comprendre les différentes situations de violence sexuelle subies par les étudiantes et les étudiants des minorités sexuelles et de genre et ainsi de concevoir des interventions bien appuyées sur la réalité des personnes LGBTQ évoluant en milieu d’enseignement supérieur. Dans cette optique, nous pensons que de prendre en considération la variété des expériences de violence sexuelle subies par des étudiants et des étudiantes provenant de la diversité sexuelle ou de genre (objectif 1 du projet) est essentiel pour que les intervenants et les intervenantes interviennent de manière à prévenir la violence sexuelle à leur endroit. Par ailleurs, les intervenants et les intervenantes ont besoin d’outils concrets pour agir efficacement. En ce sens, une recension des pratiques de prévention et d’intervention à privilégier en matière de violence sexuelle pour les membres de la communauté LGBTQ en milieu d’enseignement supérieur (objectif 2 du projet) leur est indispensable.Organisme.s subventionnaire.s :
Ministère de l'enseignement supérieurAxe 3:
Soutenir l’adaptation et l’équilibre des personnes exposées aux conséquences des difficultés d’adaptation lors des périodes de transition.