Programmation de l’hiver et du printemps 2024 des midis-conférences du GRISE
Voici la programmation des midis-conférences du GRISE pour l’hiver et le printemps 2024.
Les midis-conférences du GRISE visent à permettre aux personnes provenant des milieux universitaires (personnes étudiantes et professeures) ou pratiques d’être exposées à de nouvelles connaissances afin de poursuivre leur développement théorique ou clinique sur la thématique de l’adaptation sociale et la santé mentale des jeunes. Ils sont aussi une occasion de faire rayonner les travaux de la personne invitée et d’offrir des opportunités de discussions sur les thèmes soulevés. Ces rencontres sont également des occasions idéales pour faire émerger de nouvelles collaborations entre personnes étudiantes, chercheuses ou groupes de recherche.
Les communications qui suivent seront présentées en ligne et sur l’heure du dîner : elles seront enregistrées et disponibles ultérieurement dans la médiathèque du site web du GRISE et sur la chaîne YouTube du GRISE.
Si un pépin survient au moment de vous connecter, vous pouvez communiquer avec nous au GRISE@USherbrooke.ca
L’intimidation par les pairs : du génome aux nouvelles technologies, une question de stress!, par Isabelle Ouellet-Morin, Chaire de recherche du Canada sur les origines développementales de la vulnérabilité et de la résilience, Professeure titulaire, École de criminologie, Université de Montréal
Mercredi 31 janvier 2024, 11h45 à 12h45, en webconférence sur Teams
Résumé : Il est largement reconnu que l’intimidation par les pairs est commune et atteint une prévalence maximale au troisième cycle du primaire. Ces expériences sociales sont associées à plusieurs difficultés, dont certaines persistent à l’âge adulte. Cette conférence propose une synthèse de la recherche menée sur divers mécanismes liés au stress pouvant être liés à l’émergence, la détérioration et la persistance de la vulnérabilité à vivre des difficultés suite aux expériences d’intimidation. Nous examinerons ensuite plusieurs stratégies visant à mobiliser ces connaissances pour mieux soutenir les jeunes qui en sont la cible, les auteurs et les témoins. Finalement, nous explorons différentes initiatives visant à mieux outiller les acteurs scolaires pour qu’ils puissent mieux repérer, intervenir et prévenir les situations d’intimidation. Nous soulignerons au passage l’importance d’entreprendre le développement de ces outils en co-construction avec les acteurs scolaires et d’évaluer leur efficacité avant leur diffusion.
Vers une nouvelle compréhension bio-sociale des trajectoires de développement : la contribution de la génétique appliquée à deux cohortes québécoises, par Michel Boivin, Chaire de recherche du Canada en développement de l’enfant, Professeur, École de psychologie, Université Laval
Midi-conférence organisé conjointement par le GRISE et la Chaire de recherche du Canada sur la préparation à l’école, l’inclusion des populations vulnérables et l’adaptation sociale
Jeudi 8 février 2024, 11h45 à 12h45, à l’Agora (B1-2002) du Carrefour de l’information de l’Université de Sherbrooke (UdeS) sur la campus principal et en ligne sur la chaîne YouTube du Carrefour de l’information de l’UdeS
Résumé : On reconnaît volontiers que les trajectoires de développement sont le fruit de transactions complexes entre les gènes et l’environnement. L’examen systématique de ces transactions dans un contexte longitudinal et populationnel demeure toutefois un défi empirique important. Ce défi est particulièrement saillant en ce qui regarde la mesure des facteurs génétiques pertinents souvent évalués de façon globale et indirecte (par ex., par la méthode de jumeaux). Des percées récentes en génétique quantitative, notamment le calcul de scores de propension -ou de risque- polygéniques issus de très grandes études d’association pangénomique (GWAS), ouvrent de nouvelles perspectives sur la mesure et l’analyse de ces transactions. La présentation fera état de résultats issus de l’application de ces nouveaux outils dans l’Étude des jumeaux nouveau-nés du Québec (EJNQ) et l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ), deux études longitudinales québécoises dans lesquelles plusieurs milliers d’enfants ont été régulièrement évalués depuis l’âge de 5 mois sur une variété de caractéristiques personnelles, familiales et sociales. En documentant le rôle des déterminants génétiques et environnementaux des trajectoires de développement dans les sphères cognitives, scolaires, sociales et de la santé, ces résultats illustrent la forte nature bio-sociale du développement humain, notamment par la prévalence des corrélations gène-environnement. Ces résultats ont des implications pour notre compréhension des processus de développement, de la transmission intergénérationnelle et de l’intervention préventive.
Les bénéfices du sport et de l’activité physique sur le développement scolaire et psychologique des jeunes, par Linda S. Pagani, professeure titulaire, École de psychoéducation, Université de Montréal
Midi-conférence organisé par la Chaire de recherche du Canada sur la préparation à l’école, l’inclusion des populations vulnérables et l’adaptation sociale, la Chaire de recherche du Canada sur le vivre-ensemble, les médias numériques et les enfants: vision écosystémique et le GRISE
Vendredi 16 février 2024, 12h00 à 13h00, à l’Agora (B1-2002) du Carrefour de l’information de l’Université de Sherbrooke (UdeS) sur le campus principal
Résumé : Non disponible
SUR INVITATION SEULEMENT : La validité des réponses aux questionnaires en recherche et en pratique professionnelle : pourquoi et comment en tenir compte?, par Philippe Leclerc, Ph. D., psychologue, chercheur postdoctoral, Groupe de recherche et d’intervention sur les adaptations sociales de l’enfance (GRISE), Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke
Jeudi 22 février 2024, 11h45 à 12h45, en webconférence sur Teams
Résumé : La question de savoir si une personne est capable ou motivée à se décrire ou à rapporter des symptômes de manière crédible est une question pratiquement aussi ancienne que la psychométrie elle-même. Pourtant, seulement ~10 % des études dans une grande revue en psychopathologie incluent une procédure quelconque de vérification de la fiabilité des réponses (Sharpe et al., 2023). Afin de rehausser la rigueur en recherche et en pratique professionnelle, des échelles de validité, qui permettent d’identifier les biais dans les patrons de réponse des personnes qui s’autoévaluent par questionnaire, sont ainsi intégrées à même certains outils de mesure. L’objectif de la présentation est donc triple : (a) sensibiliser les chercheurs et les cliniciens à l’importance de vérifier la qualité des données; (b) décrire les types de biais de réponse et la manière de les identifier avec les échelles de validité; puis (c) illustrer l’utilité de telles échelles à l’aide de données portant sur le Personality Inventory for DSM-5 (PID-5) issues d’études menées au GRISE.
Le processus de médicalisation durant l’enfance, le cas du diagnostic de TDAH, par Marie-Christine Brault, Professeure agrégée au département de sociologie de l’Université Laval et Titulaire de la Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la sociologie historique de l’enfance et de la famille
Mercredi 13 mars 2024, 11h45 à 12h45, en webconférence sur Teams
Résumé : Le Québec est la province canadienne « championne » de la prescription de psychostimulants aux enfants et le recours aux diagnostics psychiatriques pour des symptômes comportementaux et des difficultés scolaires s’accroit de manière constante depuis au moins vingt ans. À partir d’exemple tirés d’un projet de recherche comparatif Québec-Flandre, cette présentation vise à expliciter le processus de médicalisation durant l’enfance, dont le diagnostic de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un cas type.
Quelle trajectoire de vie pour les enfants faisant l’objet de placements longs?, par Carmen Lavallée, chercheuse principale, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, directrice du programme de maitrise en droit et chercheuse au partenariat Familles en mouvance (FRQSC), Julie Noël, cochercheuse et professeure agrégée à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke, chercheuse régulière au Groupe de recherche et d’intervention sur les adaptations sociales de l’enfance, et Alexandra Rivest-Beauregard, cochercheuse et doctorante en droit en cotutelle à l’Université de Sherbrooke et à Aix-Marseille Université
Jeudi 28 mars 2024, 11h45 à 12h45, à l’Agora (B1-2002) du Carrefour de l’information de l’Université de Sherbrooke sur le campus principal (Sherbrooke) et en webconférence sur Teams
Résumé : Au Québec, un projet de vie permanent doit être déterminé pour tous les enfants placés, afin d’assurer la continuité et la stabilité des liens nécessaires à leur développement. La communication portera sur la permanence des placements lorsqu’ils sont prononcés jusqu’à la majorité et sur les effets qu’ils produisent sur la relation parents-enfants. À partir de l’analyse conjointe du dossier social (PIJ) et du dossier judiciaire de 30 enfants faisant l’objet d’une intervention du DPJ et placés pour des périodes s’échelonnant de 7 à 14 ans, la recherche trace un portrait inédit de la trajectoire de ces enfants. Plusieurs aspects seront abordés tels que le type de placements, les différents lieux d’accueil, le nombre de déplacements subis au cours de la trajectoire, le maintien ou non de relations avec leurs parents ainsi que les modalités de l’exercice de l’autorité parentale.
SUR INVITATION SEULEMENT : Adaptation, élèves et acteurs scolaires : choix d’analyses conduites à l’aide de NVivo, par Sylvain Paquette, coordonnateur à la recherche, Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec – Volet Éducation, citoyenneté et culture, Centre d’études et de recherches sur les transitions et l’apprentissage (CÉRTA), et Samantha Bédard, coordonnatrice à la recherche, Chaire de recherche du Canada sur la préparation à l’école, l’inclusion des populations vulnérables et l’adaptation sociale des enfants, Early Learning and Social Adjustment Research Lab (LilLab)
Mercredi 3 avril 2024, 11h45 à 12h45, en webconférence sur Teams
Résumé : Cette communication vise à présenter les stratégies et les choix d’analyse (informatiques et réflexifs) mis en place et conduits à l’aide du logiciel NVivo pour répondre aux objectifs de l’étude Inclusion des élèves en situation de HDAA : mieux répondre aux besoins d’autodétermination pour favoriser la réussite et la persévérance scolaires. Au-delà de cette étude, la présentation visera à explorer les contours de deux méthodes. L’encodage matriciel permet de comparer des paires de codes selon deux axes donnés. Le recours aux matrices à condensés peut faciliter le repérage de thèmes à travers l’ensemble ou une partie de l’échantillon.
SUR INVITATION SEULEMENT : Médiation et Modération – SPSS PROCESS vs. Modèles d’équations structurelles (SEM), par Annie Lemieux, M.Sc., statisticienne et professionnelle de recherche au GRISE
Mardi 21 mai 2024, 11h45 à 12h45, en webconférence sur Teams
Résumé : Les modèles de médiation et de modération sont très utiles afin de comprendre et préciser les relations entre X et Y. Ils permettent de répondre à des questions telles que : comment et dans quelle mesure ces relations existent, via quel mécanisme ou encore pour qui la relation est significative. La macro PROCESS, développée par Andrew Hayes et intégrée à SPSS, permet de tester facilement ces modèles. Ce séminaire comparera les avantages et les inconvénients d’une approche basée sur la régression (SPSS PROCESS) par rapport à une approche de modèles d’équations structurelles (SEM) lors de la réalisation de modèles de médiation et de modération.