Les symptômes et les troubles intériorisés chez les jeunes contrevenants associés aux gangs de rue

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Référence

*Morin C, Laurier C, Simard V. (2016). Les symptômes et les troubles intériorisés chez les jeunes contrevenants associés aux gangs de rue. Revue de psychoéducation. 45(2): 289-311.


Résumé

Plusieurs études ont exploré la délinquance perpétrée par les jeunes contrevenants associés aux gangs de rue. Néanmoins, peu de recherches se sont intéressées à l’ajustement psychologique de ces jeunes. La présente étude a donc pour but de comparer le nombre de symptômes et de troubles intériorisés entre les jeunes contrevenants associés aux gangs de rue (n = 41/103) et ceux qui n’y sont pas associés (n = 62/103) et d’évaluer si l’association aux gangs de rue est liée significativement aux symptômes et aux troubles intériorisés lorsque les effets de l’âge et de la délinquance sont contrôlés. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche effectuée par Laurier, Guay, Lafortune et Toupin (2015). L’échantillon est composé de 103 jeunes contrevenants masculins âgés de 14 à 20 ans. Les jeunes ont été rencontrés à deux reprises afin d’effectuer la passation des questionnaires. Les résultats indiquent que les jeunes associés aux gangs présentent davantage de symptômes de colère-irritabilité et de dépression-anxiété que les jeunes qui n’y sont pas associés. Ils présentent également un plus grand nombre de symptômes intériorisés et ils sont plus nombreux à présenter au moins un trouble anxieux. L’association aux gangs de rue demeure liée aux symptômes de dépression-anxiété et à la présence d’au moins un trouble anxieux lorsque les effets de l’âge et de la délinquance sont contrôlés. Ces résultats soulignent l’importance du dépistage et du traitement des symptômes et des troubles intériorisés chez les jeunes contrevenants, particulièrement chez ceux qui sont associés aux gangs de rue.


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